Pu­blished: 25. juin 2021 | Up­dated: 14. dé­cembre 2023 Author: Jenia Chor­naya | Re­viewed by Jenia Chor­naya

Fé­con­da­tion In Vitro

Dans cet ar­ticle, nous vous par­lons de la FIV bien sûr, mais aussi des ris­ques, des coûts qui y sont liés et de l’In­jec­tion In­tra­cy­to­plas­mique de Sperme (ICSI), une forme dé­rivée de la FIV. Parmi toutes les mé­thodes pos­si­bles, la FIV est l’un des trai­te­ments les plus com­plexes : des ex­amens spé­ci­fi­ques doi­vent être ef­fec­tués en amont de la pro­cé­dure et elle dure gé­né­ra­le­ment plu­s­ieurs se­maines.

Re­gar­dons de plus près.

Fé­con­da­tion in Vitro : pro­cé­dure à suivre

La sti­mu­la­tion ova­ri­enne — Durée : en­viron 9 à 11 jours

Au cours d’un cycle men­struel na­turel, le corps fé­minin pro­duit nor­ma­le­ment un seul ovo­cyte qui peut être fé­condé par le sperme après l’o­vu­la­tion.

Pour une Fé­con­da­tion In Vitro, afin d’aug­menter la pro­ba­bi­lité d’une gross­esse, la femme se voit con­seiller une sti­mu­la­tion ova­ri­enne, soit un trai­te­ment hor­monal. Ce trai­te­ment se ma­té­ria­lise par des in­jec­tions d’hor­mones à ef­fec­tuer en amont du jour J. Cette prise d’hor­mones permet dans un pre­mier temps de sti­muler les ovaires, de faire mûrir plu­s­ieurs ovo­cytes et enfin de dé­clen­cher l’o­vu­la­tion 9 à 11 jours après le début de la sti­mu­la­tion.

Le do­sage des hor­mones dé­pend de la ré­serve ova­ri­enne. La valeur de l’hor­mone anti-mül­lé­ri­enne (AMH) permet de dé­ter­miner l’im­portance de cette ré­serve. Vé­ri­fiez votre taux d’AMH con­for­ta­blement de­puis chez vous grâce à notre au­to­test.

La pon­c­tion ovo­cy­taire —  Durée : 20 mi­nutes

Le jour J, les mé­de­cins pro­cè­dent au pré­lè­ve­ments des ovo­cytes qui au­ront mûri suite à la sti­mu­la­tion, c’est ce qu’on ap­pelle la pon­c­tion ovo­cy­taire. Le pré­lè­ve­ment s’ef­fectue à l’aide d’une ai­guille fine.

La pro­cé­dure, lors de la­quelle la femme est placée sous an­es­thésie lo­cale ou gé­né­rale, ne dure qu’une ving­taine de mi­nutes. De pe­tits sai­gne­ments peu­vent ap­pa­raitre mais pas d’inquiétude, c’est tout à fait normal !

Fé­con­da­tion en la­bo­ra­toire — Durée : 3 à 5 jours

À ce stade de la FIV, la fé­con­da­tion à pro­pre­ment parler a lieu en la­bo­ra­toire puisque que les ovo­cytes pré­levés lors de la pon­c­tion sont placés dans une éprou­vette, en contact avec le sperme. Il faut alors at­tendre 5 jours pour voir des blas­to­cystes, soient des em­bryons via­bles au trans­fert dans l’u­térus.

Fé­con­da­tion par ICSI

Comme évoqué pré­cé­dem­ment, le pro­cessus de FIV peut être ad­apté en ICSI en fon­c­tion de la qua­lité du sperme uti­lisé. La mé­thode est gé­né­ra­le­ment dé­finie en amont lors des ex­amens pré­al­ables au trai­te­ment. C’est une fois les ré­sul­tats connus que les mé­de­cins choi­sis­sent la meil­leure mé­thode pour le couple entre la FIV et l’ICSI.

La mé­thode ICSI offre ainsi une meil­leure chance d’a­voir un en­fant pour les cou­ples dont l’homme souffre d’un trouble de fer­ti­lité. Cette mé­thode est uti­lisée de pré­fé­rence si :

  • Il n’y a pas assez de sper­ma­to­zoïdes dans l’é­ja­culat de l’homme
  • Les sper­ma­to­zoïdes sont peu mo­biles et que la pro­ba­bi­lité de par­venir jus­qu’à l’o­vo­cyte est trop faible.

Dans ce cas, les mé­de­cins pro­cè­dent a une in­jec­tion in­di­vi­du­elle de sper­ma­to­zo­ides di­rec­te­ment au sein de l’o­vo­cyte. La fé­con­da­tion à lieu sous un mi­cro­scope spé­cial et peut donc être stric­te­ment con­trôlée. Si l’in­ter­ven­tion est ré­ussie, les ovo­cytes fé­condés peu­vent être trans­férés dans le corps de la femme 6 jours après la pon­c­tion.

Famille

Chances de ré­us­site de la Fé­con­da­tion In Vitro

Le taux de ré­us­site d’une FIV / ICSI est pro­ba­blement le point qui pré­oc­cupe le plus les pa­ti­ents. Selon le Centre Fé­déral d’É­du­ca­tion Sa­ni­taire en Al­le­magne, le taux de na­ta­lité suite à une FIV ou une ICSI est de 26% par cycle de trai­te­ment. Ce taux de ré­us­site se re­nou­velle à chaque ten­ta­tive mais ne s’additionne pas. En re­vanche s’il s’agit d’une FIV avec Cryo trans­fert, soit un ovo­cyte ou du sperme con­gelé, la pro­ba­bi­lité de­s­cend à 18%.

» Ici, vous pouvez en sa­voir plus sur le Cryo trans­fert et la con­gé­la­tion so­ciale !

Il est im­portant de garder à l’e­sprit que les valeurs ci-dessus ne sont don­nées qu’à titre in­di­catif et va­rient d’une si­tua­tion à l’autre. L’âge de la femme est, entre au­tres, dé­ter­mi­nant pour la ré­us­site du trai­te­ment. La pro­ba­bi­lité d’une gross­esse jus­qu’à l’âge de 30 ans est supé­ri­eure à 40% par trans­fert d’embryon, un chiffre qui peut chutter jus­qu’à 15% à partir de 43 ans.

Les trai­te­ments de fer­ti­lité sont ha­bi­tu­el­le­ment as­so­ciés à un far­deau émo­ti­onnel et fi­nan­cier élevé et de nombreux pa­ti­ents ar­rêtent le trai­te­ment tôt dans le pro­cessus. Ce­pen­dant, les études les plus ré­centes don­nent de l’e­s­poir puisque la pro­ba­bi­lité de tomber enceinte aug­mente après plu­s­ieurs cy­cles de trai­te­ment. Après un essai, elle att­eint 30%, après le troi­sième, elle aug­mente jus­qu’à 61% et après le qua­trième cycle de trans­fert, elle passe à 79%.

Ris­ques de la Fé­con­da­tion In Vitro

Comme toute in­ter­ven­tion mé­di­cale, les trai­te­ment de la fer­ti­lité peu­vent éga­le­ment ent­raîner des com­pli­ca­tions phy­si­ques et psy­cho­lo­gi­ques. Par con­sé­quent, la pre­mière chose à faire avant de se lancer doit tou­jours com­prendre une con­sul­ta­tion dé­taillée ainsi que l’­ex­amen de tous les avan­tages et les in­con­vé­ni­ents qu’un trai­te­ment peut en­gendrer.

La sti­mu­la­tion ova­ri­enne

La sti­mu­la­tion ou trai­te­ment hor­monal peut être stres­sante tant sur le plan mental que phy­sique pour un grand nombre de pa­ti­entes. Dans cer­tains cas, elle peut con­duire à ce qu’on ap­pelle une hyper-sti­mu­la­tion, au cours de la­quelle les ovaires « sont sol­li­cités de façon ex­ces­sive ». La sti­mu­la­tion ova­ri­enne peut éga­le­ment ent­raîner une ré­ten­tion d’eau dans l’­ab­domen et s’­ac­com­pa­gner de syn­dromes tels que des nau­sées, un es­souf­fle­ment ou en­core de la ten­sion.

La gross­esse mul­tiple

Dans le cadre de la FIV et de l’ICSI en Eu­rope, il est pos­sible de trans­férer jus­qu’à 2 em­bryons dans l’u­térus d’une pa­ti­ente. À sa­voir que le trans­fert de plu­s­ieurs em­bryons peut ent­raîner une gross­esse mul­tiple et com­pli­quer dans cer­tains cas la santé de la femme. D’après le Re­gistre de la Santé, en cas de pro­créa­tion mé­di­cal­e­ment as­sistée, un couple pos­sède 25 % de chance d’avoir des ju­meaux et 2,5 % d’avoir des tri­plés.

Stress

La charge psy­cho­lo­gique ou en­core fi­nan­cière sont deux aspects qui re­vi­en­nent ré­gu­liè­re­ment et qui ne doi­vent en aucun cas être né­g­ligés.

L’embryon va-t-il s’im­planter ? Com­ment se dé­rou­lera la gross­esse ? Y a‑t-il un risque de fausse couche ? L’in­cer­ti­tude après le trans­fert de l’embryon peut na­tu­rel­le­ment rendre le couple an­xieux et pro­vo­quer de vé­ri­ta­bles mon­tagnes russes émo­ti­on­nelles. Ce n’est pas éton­nant, car sou­vent tous les d’espoirs sont placés dans le trai­te­ment !

De plus, le style de vie, le quo­ti­dien et même la vie se­xu­elle doi­vent être ra­di­cal­e­ment mo­di­fiés et ad­aptés au plan de trai­te­ment.

Afin de fa­ci­liter cette phase dif­fi­cile pour les cou­ples, il peut être utile de faire appel à un pro­fes­si­onnel et de se faire ac­com­pa­gner le long du trai­te­ment par un psy­cho­logue.

Fé­con­da­tion In Vitro : le coût

Le coût d’une Fé­con­da­tion In Vitro est l’un des plus élevé an ma­tière de trai­te­ments et dé­bute aux alen­tours de 4 000 € par FIV et 5 000 € par cycle de trai­te­ment ICSI. En France, les frais liés à la PMA sont in­té­gra­le­ment pris en charge par la Sé­cu­rité so­ciale pour les cou­ples hé­té­ro­se­xuels. Ce­pen­dant, le rem­bour­se­ment est li­mité à 4 fé­con­da­tions in-vitro et 6 in­sé­mi­na­tions ar­ti­fi­ci­elles selon l’article L. 164–1 du Code de la Sé­cu­rité So­ciale. Au-delà, les com­plé­men­taires santé peu­vent né­an­moins prendre en charge ces coûts sous cer­taines con­di­tions.

Tou­te­fois, la sé­cu­rité so­ciale men­ti­onne cer­taines con­di­tions ob­li­ga­toires. L’individu qui so­u­haite bé­né­fi­cier d’une PMA doit:

  • Être vi­vant au mo­ment de l’in­sé­mi­na­tion ou du trans­fert d’embryon ;
  • Être en âge de pro­créer ; (d’a­près une dé­cision de la cour d’appel de Ver­sailles rendue le 5 mars 2018, un homme peut être con­sidéré comme étant en âge de pro­créer jus­qu’à 59 ans)
  • Être marié ou en me­sure d’ap­porter la preuve d’une vie com­mune d’au moins 2 ans

Mère avec bébé dans les bras

Le ré­sumé : la Fé­con­da­tion In Vitro

La dé­cision de suivre ou non une Fé­con­da­tion In Vitro com­porte de mul­ti­ples in­cer­ti­tudes et défis. D’un côté le coût, le far­deau émo­ti­onnel et l’état de santé, contre de l’autre, le désir d’a­voir un en­fant.

Une telle étape de la vie ne doit pas être guidée uni­quement par les émo­tions. Heu­reu­se­ment, nous vi­vons à une époque où nous pou­vons prendre une dé­cision ré­flé­chie à l’aide de don­nées et de tests mé­di­caux.

Prenez votre temps pour trouver un spé­cia­liste sur qui vous pouvez compter. Un bon mé­decin vous four­nira toutes sortes d’in­for­ma­tions et vous ac­com­pa­gnera dans cette phase cru­ciale de votre vie. Nous tra­vail­lons avec un ré­seau con­stitué des meil­leures cli­ni­ques Eu­ro­pé­ennes et ser­ions heu­reux de vous con­seiller gra­tui­te­ment !

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